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%Zelensky envoie une délégation à la réunion d'Istanbul et affirme que les discussions avec Poutine pourraient ne pas être nécessaires si les discussions techniques à Istanbul aboutissent, après une rencontre avec Erdogan.
À l’issue d’une réunion avec Erdogan, Volodymyr Zelensky a annoncé l'envoi d'une délégation ukrainienne à Istanbul pour des entretiens avec ses homologues russes
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué jeudi une "occasion historique" de lancer des négociations directes entre la Russie et l'Ukraine, proposant d'accueillir les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine pour des pourparlers de paix en Turquie "lorsqu'ils seront prêts", alors que l'espoir grandit de progrès vers une fin du conflit.
Erdogan a fait ces remarques à l'issue d'une réunion à huis clos de près de trois heures avec le président ukrainien Zelensky au complexe présidentiel d'Ankara. Lors de la réunion bilatérale et du déjeuner de travail qui a suivi, Erdogan a réitéré l'engagement de la Turquie en faveur de la médiation de paix et a souligné que la guerre devait prendre fin par des négociations directes entre les parties belligérantes, selon un communiqué de la présidence turque.
"Il existe une occasion historique d'entamer des négociations", a affirmé Erdogan, ajoutant que la Turquie soutenait les efforts de paix, tant au niveau technique qu'au niveau des dirigeants. Il a souligné la disponibilité d'Ankara à accueillir les deux dirigeants "lorsqu'ils seront prêts".
À l'issue de la réunion, Zelensky a annoncé l'envoi d'une délégation ukrainienne, dirigée par le ministre de la Défense Rustem Umerov, à Istanbul pour des entretiens avec ses homologues russes. "Par respect pour le président Trump et le président Erdogan, j'ai décidé d'envoyer notre délégation à Istanbul dès maintenant", a indiqué Zelensky à Ankara.
Les prochaines négociations à Istanbul, qui devraient se poursuivre jusqu'au 16 mai, marquent un nouvel effort de la Turquie en tant que médiateur clé entre Kiev et Moscou.
Zelensky a toutefois tempéré les attentes, déclarant qu'une rencontre en face à face avec Poutine serait inutile si un cessez-le-feu pouvait être trouvé lors des négociations techniques à Istanbul. "En cas d'accord technique, un sommet séparé avec Poutine pourrait ne pas être nécessaire", a-t-il dit aux journalistes.
Il a souligné que si Moscou refusait de s'engager de manière significative, les autres pays devraient accroître la pression politique et économique sur la Russie. "Nous demandons des sanctions appropriées si la Russie ne prend pas de décisions sérieuses", a déclaré Zelensky.
Parallèlement, une délégation russe est arrivée à Istanbul plus tôt jeudi. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé la présence de l'équipe, mais a fait part de l'incertitude quant à la participation de Kiev. "Ne nous emballons pas. Notre délégation attend, mais il n'y a pas encore d'Ukrainiens", a-t-il déclaré aux journalistes à Moscou.
Peskov a également indiqué qu'il n'était pas prévu que Poutine participe aux pourparlers et a refusé de spéculer sur de futurs engagements de haut niveau. "Il est trop tôt pour dire quel type de participation sera nécessaire ensuite, ni à quel niveau", a-t-il ajouté.
Le directeur de la communication de la Turquie, Fahrettin Altun, avait précédemment annoncé que la rencontre d'Erdogan avec Zelensky permettrait d'aborder de manière exhaustive la guerre en Ukraine et de promouvoir un cessez-le-feu immédiat et un dialogue constructif.
La réunion d'Ankara a réuni d'importants responsables turcs, dont le ministre de la Défense nationale, Yasar Güler, le directeur de l'Organisation nationale du renseignement, Ibrahim Kalin, et le conseiller présidentiel en chef pour la politique étrangère et la sécurité, Akif Cagatay Kilic.
Zelensky est arrivé dans la capitale turque plus tôt dans la journée, atterrissant à l'aéroport Esenboga d'Ankara. Il a été accueilli par des responsables ukrainiens participant à une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Antalya, dans le sud de la Turquie.
Alors que les délégations ukrainienne et russe devraient se réunir à Istanbul, et qu'Erdogan a lancé son invitation à un sommet des dirigeants, la Turquie est à nouveau au cœur des efforts diplomatiques visant à apaiser un conflit qui dure depuis près de dix ans.
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