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%Benjamin Moloise a été pendu par le régime de l'apartheid en 1985, pour le meurtre d'un policier de sécurité ; ce qu'il a toujours nié.
Le gouvernement sud-africain a remis samedi à sa famille les restes exhumés d'un militant politique dont l'exécution par le régime de l'apartheid il y a 40 ans avait suscité une indignation internationale.
La cérémonie en hommage à Benjamin Moloise s'est tenue alors que les atrocités à motivation politique commises sous le régime de la minorité blanche, qui a pris fin en 1994, font l'objet d'un nouvel examen.
Le président Cyril Ramaphosa a annoncé la semaine dernière une enquête sur les retards dans les poursuites judiciaires.
Les autorités de l'apartheid ont pendu Moloise en 1985, alors qu'il avait 30 ans, pour le meurtre d'un policier de sécurité, accusation qu'il a toujours niée.
Son exécution a déclenché des émeutes en Afrique du Sud et des protestations dans plusieurs capitales internationales.
Tombes anonymes
Les Nations Unies avaient adopté une résolution demandant que la peine de mort soit commuée, et le pape Jean-Paul II avait condamné l'exécution, la qualifiant d'ajout "d'angoisse à une situation persistante d'injustice objective".
Les restes d'un autre militant de l'ANC exécuté par le gouvernement de l'apartheid, Abraham Mngomezulu, ont également été remis à sa famille lors de la même cérémonie à Soweto, Johannesburg.
Mngomezulu a été pendu en 1989 à l'âge de 23 ans après avoir participé à des manifestations contre des expulsions, au cours desquelles une personne a été tuée, selon le gouvernement.
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Les deux hommes avaient été enterrés dans des tombes anonymes, sans la présence de leurs familles.
Leur ré-inhumation "marque une étape importante dans le cheminement de l'Afrique du Sud vers la guérison, la justice et la réconciliation", a déclaré le ministère.
Reconnaissance méritée
Les restes de 74 autres personnes exécutées par l'ancien régime ont déjà été remis à leurs proches pour ré-inhumation, a affirmé la ministre de la Justice, Mmamoloko Kubayi, dans un discours prononcé lors de la cérémonie.
Le gouvernement est "déterminé à s'assurer que les héros de notre peuple reçoivent la reconnaissance qu'ils méritent pour leur contribution à la libération des Noirs", a-t-elle ajouté.
La Commission Vérité et Réconciliation (TRC), créée en 1996 pour exposer des crimes tels que les meurtres et les tortures sous l'apartheid, a tenu 2 500 audiences sur deux ans, avec la possibilité d'accorder une amnistie.
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Cela a conduit à peu de procès, et Ramaphosa a annoncé mercredi une enquête judiciaire sur les allégations de retards délibérés dans les poursuites.
Les enquêtes sur les décès de certains militants politiques ont par ailleurs été rouvertes cette année, notamment celle du leader de l'ANC et lauréat du prix Nobel de la paix, Albert Luthuli, décédé en 1967.
Une enquête menée cette année-là avait conclu que Luthuli avait été tué après avoir été heurté par un train.
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