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%Devenu un rendez-vous incoutournable entre jeunes porteurs de projets et investisseurs, Ougadougou a accueilli les 5 et 6 mai la 5ème édition du Festival de la jeunesse qui a réuni 300 jeunesses évaluant dans divers secteurs.
Par Lamine Traoré
Devant un parterre d’invités représentatif des couches de la société burkinabè , Stéphane Guigma, Coordonnateur du Festival de la Jeunesse déclare que cet évènement a été initié avec la "conviction profonde que la jeunesse burkinabè détient en elle des ressources inexploitées, une énergie créative et un potentiel entrepreneurial immense".
Ce festival porte "une dynamique de transformation de la société, un catalyseur de changement pour nos jeunes".
"Le festival de la jeunesse vient répondre à un besoin crucial. On sait que la majorité de la population burkinabè est jeune. Donc le meilleur investissement qu’on puisse faire c’est au sein de la jeunesse", explique à son tour le rappeur Huguo Boss, promoteur du festival.
Il a pour but d’amener les jeunes à entreprendre. Son programme comprend des formations, des panels et un concours de start-up en vue d’accompagner les jeunes pour des projets innovants à travers le Burkina Faso.
Au fil des années, le festival a pris de l’ampleur.
Aujourd’hui, après quatre éditions, les chiffres parlent d’eux-mêmes et témoignent de l’impact réel du Festival de la Jeunesse, se réjouissent les organisateurs citant plus de 20 000 festivaliers ayant pris part aux différentes éditions.
Au moins 1 000 projets innovants ont été présentés par des jeunes de tout le Burkina Faso.

Efforts de financement
Plus de 7 000 jeunes ont bénéficié de dépistages gratuits et de conseils médicaux essentiels.
Des quartiers de Ouaga 2000 ont été reboisés et nettoyés grâce aux efforts collectifs des festivaliers.
« Plus de 40 millions de FCFA en nature et en espèces ont été mobilisés pour accompagner les startups. Plus de 8 000 jeunes ont été formés gratuitement dans des domaines porteurs, avec à la clé, des stages et des emplois directs », signalent les organisateurs qui saluent l’appui des partenaires, des mécènes et de certaines institutions du pays.
Pour l’édition 2025 du festival, les organisateurs ont accueilli en 48h plus de 5.000 festivaliers.
Cette année, trois jeunes lauréats du concours de startup auront la chance d’être accompagnés avec des budgets pour démarrer leurs projets.
Soutien à l’e-commerce, l’agronomie et la création de contenu
Le festival a formé 300 jeunes dans les domaines du e-commerce et de l’agronomie. Enfin, plus de 600 jeunes ont pris part aux différents panels avec des modèles inspirants.

Melenick Sawadogo a été lauréat du festival de la jeunesse en 2023. "J’ai postulé pour le festival et nous avons été sélectionnés comme meilleur start-up du festival de la jeunesse", explique-t-il.
Il a créé "Ecology House", une entreprise de recyclage de déchets plastiques.
"Nous avons mis en place une application 2.0 qui aide à collecter et trier les déchets plastiques. Cette application est inclusive par le fait qu’elle récompense et encourage ses utilisateurs à adopter des gestes responsables. Au-delà de l’application de collecte, nous avons une usine de transformation des plastiques collectés via l’application mobile. Ils sont transformés en divers produits notamment des matériaux de construction, des poubelles, des meubles, des pavés, des revêtements de mur…", a détaillé l’ancien lauréat à TRT Afrika.
Promotion des petites entreprises
Il affirme que le festival de la jeunesse leur a permis d’accroître leur capacité de production, de diversifier leurs produits et d’aller sur les marchés.
"Le festival de la jeunesse est une opportunité pour chaque burkinabè de pouvoir réaliser son rêve entrepreneurial", a-t-il ajouté.

Aurel Simporé aussi a une certaine admiration pour le festival de la jeunesse. Ce créateur de contenu professionnel, étudiant en maintenance des systèmes industriels à l’institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso et par ailleurs promoteur du magazine des universités du Burkina Faso, a été lauréat de la troisième édition du festival de la jeunesse.
"J’ai participé à la compétition de la meilleure startup organisée à l’occasion du festival de la jeunesse, avec un projet de photographie et de vidéographie professionnelles. Je suis retenu en phase de présélection et je pars en quarts de finale où j’ai quitté l’aventure avec beaucoup de tristesse", se souvient le jeune Aurel Simporé.
Quelques semaines, explique-t-il, "après le festival de la jeunesse, je suis contacté par une entreprise de la place évoluant dans le domaine des formations professionnelles. Je reçois un coup de fil du premier responsable qui était membre du jury, qui est intéressé par mon profil et qui désire que je crée du contenu pour son entreprise.", a-t-il indiqué.
"(…) cette collaboration m’a permis jusqu’aujourd’hui de faire pas mal de chiffres avec la structure en question et d’élargir mon carnet relationnel, ce qui fait que je suis très recommandé, même étant dans l’informel", s’est-il réjouit.
Simporé dit avoir eu l’opportunité de voyager, de nombreuses fois, aux comptes de cette entreprise, dans le but de créer du contenu pour alimenter ses différentes plates-formes sur les réseaux.
Comme perspectives, les organisateurs du festival de la jeunesse souhaitent le rendre institutionnel afin de permettre à tous les jeunes des quatre coins du Burkina Faso, d’avoir un canevas d’opportunité pour montrer aux yeux du monde leurs talents, leurs créativité et leurs expériences. Le musicien Huguo Boss et son équipe travaillent déjà sur la sixième édition prévue en 2026.
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