Washington accuse Kigali d'être à l'origine des nouveaux combats en RDC malgré l'accord de paix

L'ambassadeur des États-Unis auprès de l'ONU a accusé vendredi le Rwanda, accusé de soutenir le groupe armé M23 dans le conflit dans l'est de la RDC, de conduire la région vers la guerre.

« Au lieu d'avancer vers la paix, comme nous l'avons vu sous la direction du président Trump ces dernières semaines, le Rwanda entraîne la région vers davantage d'instabilité et vers la guerre », a déclaré Mike Waltz lors d'une réunion du Conseil de sécurité.

Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants congolais et rwandais ont signé un accord de paix à Washington à la demande de Trump, faisant naître l'espoir qu'une paix soit à portée de main pour la région après trois décennies de conflit.

Mais cette semaine, des combattants du M23 ont capturé la ville congolaise d'Uvira, permettant à la milice de contrôler la frontière terrestre avec le Burundi et de couper Kinshasa de tout soutien militaire de la part de son voisin.

Le Rwanda « fournit un soutien »

« Les forces de défense rwandaises ont fourni du matériel, un soutien logistique et une formation au M23, et ont combattu aux côtés du M23 en RDC avec environ 5 000 à 7 000 soldats », a affirmé Waltz, sans compter d'éventuels renforts pendant la récente offensive.

Waltz a ajouté que la puissance de feu rwandaise comprenait des missiles sol-air, des drones et de l'artillerie.

Le M23 a lancé son offensive actuelle ce mois-ci dans la province du Sud-Kivu, le long de la frontière burundaise. Il a capturé les grandes villes de Goma et Bukavu en janvier et février.

Le Rwanda a à plusieurs reprises nié soutenir le groupe armé M23 et rejette les accusations selon lesquelles il serait impliqué dans le conflit dans l'est de la RDC.