Malawi : des partisans du pouvoir protestent contre les premiers résultats de la présidentielle

Des milliers de partisans du président sortant du Malawi, Lazarus Chakwera, sont descendus dans les rues de Lilongwe, la capitale du pays, pour protester contre les premiers résultats des élections générales de mardi dernier, qui placent l'ancien président Arthur Peter Mutharika en tête.

Les partisans du Parti du Congrès du Malawi (MCP) de Chakwera, vêtus des couleurs du parti, ont envahi les rues de la capitale lundi, dénonçant les résultats tout en critiquant Annabel Mtalimanja, présidente de la Commission électorale du Malawi.

Plusieurs rues de la ville ont été bloquées par des manifestants en colère, qui ont juré de continuer à protester « jusqu'à ce que justice soit faite ».

L'organisme électoral doit annoncer les résultats des élections au plus tard mercredi, comme le stipule la constitution du pays, alors que la pression pour la publication des résultats ne cesse de croître.

‘Des irrégularités massives’

Récemment, certains hauts responsables du parti ont mobilisé leurs partisans pour rejeter les résultats, affirmant que les élections étaient entachées de fraude.

Jessie Kabwila, secrétaire publique du MCP, a déclaré récemment aux médias que son parti n'était pas prêt à accepter les résultats en raison des « irrégularités massives ».

« Nous ne sommes pas prêts à abandonner notre combat pour exiger justice concernant les résultats des élections. Nous voulons nous assurer que le vainqueur soit déclaré sur la base du mérite », a affirmé Kabwila.

Mardi, 7 millions de Malawites éligibles se sont rendus aux urnes pour élire un nouveau président, des membres du parlement et des conseillers municipaux pour gouverner le pays au cours des cinq prochaines années.

Appel au calme

Chakwera, qui cherche à être réélu, et l'ancien président Arthur Peter Mutharika du Parti progressiste démocratique, sont les principaux candidats dans cette élection très disputée.

La présidente de la commission électorale a lancé un appel au calme et a mis en garde les partisans des partis contre l'incitation à la violence et « l'exercice de pressions indues ».

Quatre des 17 candidats à la présidence ont déjà reconnu leur défaite alors que les résultats partiels continuent d'être publiés.