Toute future négociation sur Chypre se fera entre deux États fondés sur une "égalité souveraine"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que toute future discussion sur Chypre se ferait entre deux États, sur la base de « l'égalité souveraine », et non entre deux communautés.

« Tant qu'une solution reflétant les réalités de l'île ne sera pas atteinte, nous ne collaborerons ni ne commercerons avec l'administration chypriote grecque », a affirmé Erdogan samedi lors d'un discours à l'occasion de l'inauguration du Complexe présidentiel et de l'Assemblée de la République turque de Chypre du Nord (RTCN) à Lefkosa.

Erdogan a également souligné le soutien fort de la Turquie aux Chypriotes turcs, avertissant que ceux qui tenteraient de « freiner leur développement » feraient face à la solidarité d'Ankara avec Lefkosa.

Un problème chypriote de longue date

Chypre est embourbée dans un différend de plusieurs décennies entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs, malgré une série d'efforts diplomatiques de l'ONU pour parvenir à un règlement global.

Des attaques ethniques au début des années 1960 ont forcé les Chypriotes turcs à se retirer dans des enclaves pour leur sécurité.

En 1974, un coup d'État chypriote grec visant l'annexion de l'île par la Grèce a conduit à une intervention militaire de la Turquie en tant que puissance garante pour protéger les Chypriotes turcs contre les persécutions et la violence. En conséquence, la RTCN a été fondée en 1983.

Ces dernières années, un processus de paix intermittent a été observé, y compris une initiative infructueuse en 2017 en Suisse sous les auspices des pays garants, à savoir la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni.

L'administration chypriote grecque est entrée dans l'Union européenne en 2004, la même année où les Chypriotes grecs ont unilatéralement bloqué un plan de l'ONU visant à mettre fin au différend de longue date.