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%Le célèbre banquier, à l'extérieur du pays depuis près de deux mois, a été radié de la liste électorale par un tribunal d'Abidjan le mois dernier.
Le chef du principal parti d'opposition ivoirien a appelé vendredi à une élection présidentielle « inclusive, transparente et crédible », bien qu'il ne puisse se présenter en raison d'un différend sur sa nationalité.
Le pays d'Afrique de l'Ouest doit montrer qu'il a atteint « un niveau de maturité politique suffisant pour cesser d'exclure des candidats à la présidence », a déclaré Tidjane Thiam à l'AFP à Bruxelles.
L’ancien ingénieur, ministre et directeur de banque a démissionné de son poste de président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) lundi et a été réélu à ce poste deux jours plus tard lors d'un vote où il était le seul candidat.
Un différend juridique concernant sa nationalité a motivé sa démission afin de pouvoir se présenter et être réélu.
Question d'éligibilité
Cette décision n'a toutefois pas résolu la question de son éligibilité à la présidence de la Côte d'Ivoire lors de l'élection du 25 octobre prochain.
Trois autres personnalités de l'opposition, dont l'ancien président Laurent Gbagbo, ont également été exclues de la course à la présidence en raison de condamnations.
« L'essentiel est que la Côte d'Ivoire organise une élection inclusive, transparente et crédible, et qu'elle montre qu'elle est capable d'assurer un transfert pacifique du pouvoir, comme l'ont fait le Sénégal et le Ghana », a suggéré Thiam.
Cet homme de 62 ans, qui se trouve hors du pays depuis près de deux mois, a été radié de la liste électorale par un tribunal d'Abidjan le mois dernier.
Une loi obsolète
Le tribunal a déclaré que Thiam avait perdu sa nationalité ivoirienne lorsqu'il avait acquis la nationalité française en 1987, en se fondant sur une loi de 1961.
« Cette loi est obsolète, elle n'a jamais été appliquée à qui que ce soit en 64 ans, et ils l'ont utilisée pour m'effacer de la liste électorale », a déploré M. Thiam, neveu du premier président de la Côte d'Ivoire, Félix Houphouet-Boigny.
Thiam, qui est né en Côte d'Ivoire, a renoncé à sa nationalité française en mars pour pouvoir briguer le magistrature suprême.
Les autorités ont toujours nié toute ingérence politique dans le processus électoral, insistant sur le fait que de telles décisions relèvent d'un système judiciaire indépendant.
De nouveau ivoirien
Thiam était à Bruxelles pour assister à une manifestation des partisans de l'opposition ivoirienne devant les institutions de l'Union européenne.
Il a déclaré qu'il n'avait pas encore l'intention de rentrer chez lui, invoquant l'incertitude quant au statut de ses documents d'identité.
« Nous avons demandé un certificat de nationalité au ministère de la justice il y a dix jours et nous attendons toujours... Il faut des papiers en règle pour voyager, c'est la décision des autorités », a-t-il expliqué.
Selon Thiam, son statut national - qu'il s'agisse d'une simple ou d'une double nationalité - n'est toujours pas clair. « On m'a dit que j'étais à nouveau ivoirien, mais par un mécanisme que personne ne comprend ».
« Certains m'accusent d'avoir retrouvé frauduleusement la nationalité ivoirienne », a -t-il ajouté.
Les autorités ivoiriennes insistent sur le fait que seuls les tribunaux peuvent modifier la liste électorale.
Le président Alassane Ouattara, 83 ans, en poste depuis 2011, n'a pas encore été désigné par son parti, mais il a indiqué qu'il souhaitait « continuer à servir le pays ».
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