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Un arrêté ministériel signé au début du mois de mars donne aux chefs d'établissement scolaire des directives sur les coiffures autorisées pour les élèves des cours primaire et secondaire notamment.

Des coiffures sans fioritures pour les élèves du Burkina

Par Lamine Traoré

Désormais, les coiffures des élèves sont réglementées essentiellement dans le primaire et le secondaire. Ainsi, la coiffure uniforme des apprenants est faite d’une coupe des cheveux à ras, simple et sans embellissement ni fantaisies quelconques et les tresses et les nattes de cheveux naturels sans mèches et assimilées sont autorisées pour les filles. La mesure est diversement appréciée.

Ces mesures figurent dans un arrêté conjoint pris début mars 2025 par le ministère de l’enseignement de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et celui en charge de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique.

Ces ministères ont annoncé la règlementation de la coiffure des apprenants dans les structures éducatives.

Selon l’arrêté, les structures éducatives concernées sont : les structures publiques et privées d’éducation préscolaire, les écoles publiques et privées d’enseignement primaire, les structures publiques et privées d’éducation non formelle des jeunes et adolescents, les établissements publics et privés d’enseignement post-primaire et secondaire, les centres publics et privés de formation professionnelle initiale.

Une coiffure plus ou moins uniforme

L’article 3 de l’arrêté précise qu’il est institué une coiffure uniforme pour tous les apprenants filles et garçons expliquant que la coiffure uniforme des apprenants est faite d’une coupe des cheveux à ras, simple et sans embellissement ni fantaisies quelconques.

Ces ministères ont annoncé la règlementation de la coiffure des apprenants dans les structures éducatives.

Toutefois, poursuit-il, les tresses et les nattes de cheveux naturels sans mèches et assimilées sont autorisées pour les filles.

"Le non-respect des dispositions de l’article 3 du présent arrêté conjoint entraîne le renvoi de l’apprenant. Tout apprenant dont la coiffure n’est pas conforme à celles prévues à l’article 3 du présent arrêté conjoint ne peut accéder à la cour de la structure éducative", indique le document qui demande aux responsables des structures éducatives et tous leurs personnels le respect strict des coiffures définies à l’article 3 du présent arrêté conjoint dans leurs structures éducatives.

Depuis, dans les différentes structures éducatives comme ici au lycée Réveil à Ouagadougou, le contrôle devient minutieux. Aucun élève ne devrait avoir accès à l’école sans des cheveux coiffés à ras pour les garçons et les tresses simples sans mèches pour les filles.

"On nous a fait sortir parce qu’on n’était pas bien coiffé, nos cheveux ne sont pas adaptés au règlement. Il faut qu’on parte diminuer ça", affirme cet élève sous anonymat.

Contrôle et sanction

"On m’a fait sortir parce que ma tête n’était pas en règle et je compte me tresser", s’exprime une élève.

Les garçons doivent être coiffés de façon identique sans embellissement ni fantaisie. Pour les filles, les mèches doivent faire place aux cheveux naturels.

Réagissant à la télévision Bf1, Bamori Ouattara, proviseur du lycée municipal Bambata explique que ce qui est demandé, ce sont des tresses simples, naturelles avec des cheveux naturels où il n’y a ni perles, ni ornements.

D’après ses explications, la tête doit être totalement simple avec des cheveux naturels. Sans extravagance, sans modèles bizarres. Selon notre entendement, dit-il, c’est une coiffure pour laquelle on ne peut pas utiliser de peigne pour bien arracher ses cheveux.

De la discipline pour réussir

La mesure fait des gorges chaudes parmi les élèves. C’est le cas de cet élève qui, naturellement, a requis l’anonymat : "Vraiment à ras, ça ne me plait pas du tout parce que garder les cheveux n’impacte en rien les capacités intellectuelles", a-t-il déploré.

Mais pour Noufou Ouédraogo, parent d’élèves, c’est une très bonne idée. "La réussite commence par la discipline. Sur le plan économique, c’est vraiment louable parce qu’il y a des parents qui ont des moyens peu modeste qui ne peuvent pas à tout moment dépenser de grosses sommes pour faire tresser les enfants", a-t-il indiqué.

"Cette mesure vient uniformiser les enfants comme la tenue scolaire. Cela veut dire quoi? Qu’il n’y a désormais pas d’élèves riches, pas d’élèves pauvres. Nous sommes tous des élèves", a réagi toujours à la télévision privée bf1, Paul Marie Karanga, proviseur du lycée Marien N’Gouabi à Ouagadougou.

Selon les premières statistiques fournies par des responsables d’établissements, 98% des filles respectent la mesure. La difficulté, c’est au niveau des garçons qui ne respectent pas la mesure. Ainsi, les encadreurs appellent les parents à s’impliquer davantage pour le respect de la mesure.

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